L'Empa développe l'analyse quadridimensionnelle par rayons X

L'Empa développe l'analyse quadridimensionnelle par rayons X

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Dübendorf ZH/Berne - Des chercheurs du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) développent une analyse par rayons X en 4D pour étudier les instabilités de l'épaule. La quatrième dimension est l'axe temporel qui permet de détecter les instabilités au millimètre près.

(CONNECT) Des chercheurs du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) travaillent au développement d'une analyse radiographique 3D à résolution temporelle. Selon un communiqué, l'analyse 4D nouvellement développée va au-delà d'une imagerie statique, car elle permet pour la première fois de saisir la dynamique d'une articulation de l'épaule.

Cette technique développée par Ameet Aiyangar, chercheur de l'Empa travaillant à Dübendorf associe des vidéos radiographiques à des modèles virtuels en 3D des articulations afin de détecter au millimètre près d'éventuelles instabilités dans l'articulation de l'épaule. Il a utilisé pour les images dynamiques en 3D de l'épaule un système d'imagerie radiographique biplanaire (DBRI) développé en étroite collaboration avec l'Empa et l'Hôpital de l'Ile de Berne. Il est installé à sitem-insel, l'institut suisse de médecine translationnelle et entrepreneuriale à Berne.

"Nous combinons des vidéos radiographiques de haute précision à partir de deux perspectives et reconstruisons une analyse de mouvement en quatre dimensions - c'est-à-dire une image en 3D pendant que l'épaule se déplace", explique Aiyangar de l'Institut d'ingénierie biomédicale, cité dans le communiqué. Cette technique permet de saisir les moindres mouvements de roulis et de glissement, décisifs pour la stabilité, avec une précision de 0,1 à 0,5 millimètre.

L'épaule est l'articulation la plus mobile du corps humain et est donc particulièrement exposée aux blessures. Les médecins doivent donc souvent se baser sur des évaluations subjectives. Grâce à la nouvelle technique d'analyse, les instabilités peuvent pour la première fois être mesurées quantitativement, une clé importante pour les étapes ultérieures du traitement. "Cela permet d'éviter des interventions chirurgicales inutiles ou de ne pas retarder inutilement des interventions judicieuses et permet ainsi d'optimiser le traitement individuel", poursuit Aiyangar. ce/eb