(CONNECT) Une équipe de recherche des universités St.Gallen et Bern a constaté dans une étude que les jeunes femmes évitent les orientations techniques lors de leur choix professionnel. Comme il ressort d'un communiqué, les intéressées privilégient plutôt les activités impliquant la créativité, l'interaction sociale et les processus routiniers, tandis que les jeunes hommes ont tendance à se tourner vers des métiers faisant appel aux ordinateurs et aux nouvelles technologies.
Deux mille jeunes de huitième année ont été interrogés à ce sujet. Dans le cadre d'une expérience Choise, ils ont pu choisir entre deux descriptions de métiers fictifs. Celles-ci se distinguaient par huit caractéristiques : cinq concernant les exigences en matière de compétences (comme l'utilisation de la technologie moderne, les interactions sociales, la créativité), trois concernant les caractéristiques de l'emploi (salaire, possibilité de travail à temps partiel, sens). Il s'est avéré que les caractéristiques de l'emploi faisaient l'objet d'une concordance entre les sexes, tandis que les compétences présentaient l'écart mentionné ci-dessus.
Pour rétablir l'équité entre les sexes, les chercheurs considèrent que le renforcement du sentiment d'efficacité personnelle dans les compétences techniques est un levier puissant. "Nous prouvons que les professions qui exigent un haut niveau de technologie ont tendance à être rejetées par les jeunes femmes, alors qu'elles suscitent un plus grand intérêt chez les jeunes hommes", explique Scherwin Michael Bajka, premier auteur de l'étude, cité dans le communiqué. "Cela est dû en partie à la perception de la compétence par les hommes et les femmes. C'est à ce niveau que nous devrions intervenir pour mettre fin aux stéréotypes si nous voulons réduire les inégalités sociales autour de l'entrée sur le marché du travail". ce/ww