(CONNECT) Les nouveaux droits de douane américains pèsent également sur l'économie du canton de Berne. C'est ce que souligne l'Union du commerce et de l'industrie du canton de Berne (HIV) dans un communiqué. Avec un volume de 2,4 milliards de francs, les Etats-Unis sont le deuxième marché d'exportation du canton après l'Allemagne et avant l'Italie.
Le canton disposerait toutefois d'une marge de manœuvre pour atténuer les conséquences négatives des droits de douane américains sur la compétitivité des entreprises. Le VIH demande d'une part  ; une réduction de la bureaucratie, notamment dans les procédures de planification et d'autorisation de construire. Les nouveaux décrets devraient être limités dans le temps. Les implantations d'entreprises dans le cadre du programme cantonal des zones d'activités stratégiques ne devraient pas être retardées par des blocages communaux. En ce qui concerne les impôts, il faut adapter les tarifs tant pour les personnes physiques que pour les personnes morales. L'impôt ecclésiastique devrait devenir facultatif pour les entreprises. Côté dépenses, le canton devrait réduire ses effectifs et plafonner sa masse salariale.
Les droits de douane représentent des coûts supplémentaires directs pour son entreprise, explique Roger Siegenthaler, CEO de mb microtec AG à Niederwangen près de Berne, cité dans le communiqué. "A la longue, nous perdons ainsi des parts de marché importantes". C'est justement pour les fournisseurs de niche hautement spécialisés que des relations commerciales stables  ; et des droits de douane bas sont décisifs.
Le directeur de l'AIH, Henrik Schoop, souligne la nécessité d'agir au niveau cantonal. "Nous ne pouvons pas influencer directement les conditions-cadres internationales, mais nous devons utiliser tous les leviers possibles au niveau cantonal pour améliorer durablement l'attractivité du site", est-il cité. "Il faut maintenant une politique d'implantation déterminée dans le canton de Berne". ce/stk